Les mésanges bleues ont entamé ce jour une activité incessante pour nourrir la nichée qui vient d’éclore. Bientôt la nouvelle génération va s’élancer. En attendant, les parents s’épuisent à la tâche et il ne fait pas bon traîner par là pour les insectes du jardin !
Il faut beaucoup de persévérance pour figer ces flèches qui bondissent hors du nichoir et les paramètres de la photo sont impressionnants : 10 00 ISO pour avoir un temps de pose compatible avec la célérité des oiseaux : entre 1/3200 et 1/4000ème de seconde. D’autant qu’avant les fameux Saints de Glace, la lumière n’est pas fameuse et que les clichés sont pris avec une focale de 800 mm (400 mm + doubleur). Qui plus est les changements de direction sont brutaux !
Il faut non seulement remplir des gosiers affamés, mais également évacuer les déjections des oisillons.
À l’instar des prouesses des pilotes de chasse suisses qui posent leurs jets à pleine vitesse dans des tunnels creusés dans les flancs de montagne, les mésanges entrent dans le nichoir sans ralentir ! J’ai cru assister à une collision entre entrant et sortant, mais leurs réflexes sont suffisamment vifs pour éviter ce genre d’incident !
Hélas, l’espèce est menacée par une épidémie bactérienne en provenance d’Allemagne et des Pays Bas. Donc, videz mangeoires et abreuvoirs qui sont le vecteur de contamination. Un simple lavage n’est pas suffisant pour mettre les mésanges bleues à l’abri de la bactérie.
